Le rôle de l’Etat est de créer des conditions favorables pour la création d’emplois soit par le secteur public ou favoriser les bonnes conditions au secteur privé pour les créer. Il est un fait que la Tunisie a réussi, à un certain degré, à drainer des investisseurs locaux et étrangers pour créer des emplois.
Cette politique a bénéficié l’émergence de «faiseurs d’emploi» et non «des créateurs d’emplois». En plus, la société et l’économie, ont soutenu et nourri une population active, mais ont échoué à créer assez d’entrepreneurs dans un monde ou caractérisé par des technologies émergentes, où l’innovation, la créativité et l’entrepreneuriat sont les mots clé.L’idée de l’entrepreneuriat, jusqu’à une dizaine d’années en arrière, a été principalement associée à l’entreprise familiale ou aux métiers libéraux. Depuis les mentalités et les sociétés ont évolué et l’entrepreneuriat est devenu un phénomène à la mode. Face au nombre important de diplômés chômeurs, peut-on considérer l’entreprenariat comme « la solution » ?Pour ce faire, nous avons besoin d’un écosystème entrepreneurial pour favoriser l’émergence d’entrepreneurs et de bénéficier de cet élan.En quoi consiste exactement un écosystème entrepreneurial?Selon Daniel J. Isenberg, Professeur de Management au Babson College et Directeur exécutif du « Babson Entrepreneurship Ecosystem Project », les entrepreneurs ont plus de succès quand ils ont accès à des ressources humaines, financières et professionnelles dont ils ont besoin, et opèrent dans un environnement dans lequel les politiques du gouvernement encouragent et préservent les entrepreneurs. Ce réseau est décrit comme l’écosystème entrepreneurial.Pour vous donner une idée sur le classement des meilleurs Ecosystème, la Tunisie figure 5eme sur l’Index Doing Business de la Banque Mondiale dans la région Mena. Des mesures d’amélioration peuvent être prises à travers trois axes principaux, qui sont systèmes de soutien institutionnel, politique et social.