Journées de l’entreprise: Pour un secteur privé plus compétitif

Journes de lentrepriseLa 27ème édition des journées de l’entreprise se propose de relancer le débat sur le climat des affaires en Tunisie et d’identifier des pistes de relance pour l’économie nationale, en prise à diverses difficultés.

Cette manifestation, ouverte vendredi à Sousse, se tient sur le thème « l’entreprise et l’investissement ». Elle accueille, un millier departicipants, dont la plupart sont des chefs d’entreprises tunisiens, avec la participation d’hommes d’affaires marocains, libyens, algériens et européens.

Prennent part, à ce rendez-vous du monde de l’économie organisé chaqueannée, par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), des membres du gouvernement, des chefs de partis politiques, des représentants del’UGTT, de l’UTICA et de la CONNECT et de hauts responsables maghrébins et européens.

Pour Ahmed Bouzguenda, président de l’IACE, une reprise de l’activitééconomique « est, aujourd’hui, urgente et ne peut se faire que par le développement de l’investissement, moteur de la croissance et de lacréation d’emplois ».

D’après une enquête réalisée par la Banque Mondiale (BM) et l’IACE et présentée dans le premier panel de cette manifestation, « cette reprise est tributaire de l’amélioration du climat d’affaires et de lacompétitivité des entreprises ». Menée, en février 2012, auprès de 600 entreprises tunisiennes opérant dans différents secteurs (industriesmanufacturières, textile, industries mécaniques et électriques…), l’enquête a évalué l’environnement des affaires en Tunisie, mesuré laproductivité des entreprises et proposé des solutions pour améliorer leur compétitivité.

Le document a fait ressortir certaines contraintes liées essentiellement, à l’instabilité politique et au manque de formation etde planification au sein des entreprises, mais, aussi, les difficultés inhérentes au cadres macro-économique (accès au financement surtout pour les PME…) et réglementaire.

L’enquête a proposé comme solutions, le développement des compétences dela main d’oeuvre pour qu’elle s’adapte aux besoins de l’entreprise et soit « employable » mais, aussi, la simplification de l’accès desentreprises au financement.

En ce qui concerne l’export, le rapport insiste sur la nécessitéd’améliorer l’infrastructure et les services logistiques dans les portsainsi que de simplifier davantage les procédures douanières.

Présentant « le plan d’action gouvernemental pour l’amélioration de lacompétitivité », M.Ridha Saidi, ministre chargé des dossiers économiques et sociaux, a indiqué qu’il est axé sur le développement des échangescommerciaux de la Tunisie avec l’extérieur, en mettant à contribution la diplomatie tunisienne à l’étranger, via, notamment, les attachéscommercaux.

Il s’agit aussi, de développer une main d’oeuvre qualifiéeet d’exploiter les secteurs à haute valeur ajoutée, a-t-il dit. « Legouvernement s’emploie également, à développer le cadre institutionnel par la révision du code d’investissement, en collaboration avec plusieurs parties telles que l’UTICA, l’IACE et la Société financièreinternationale « SFI ».

De son côté, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, a mis l’accentsur la nécessité de sortir de l’état d’attentisme, appelant même à déclarer « l’état d’urgence économique » en Tunisie et à assurer unevéritable mobilisation pour sauver l’économie nationale ».

Mme Margareta Drzeniek Hannouz, économiste du Forum économique Mondialde Davos a estimé, pour sa part, que pour renforcer la compétitivité des entreprises tuisiennes, il faut améliorer le processus de productivité,créer des liens entre les centres de formation et les entreprises et développer « une culture de l’innovation au quotidien » dans les secteurspublic et privé.²

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