»La Tunisie a besoin d’un mécanisme destiné à éradiquer la corruption et l’enrichissement illicite »

marzouki6Le président de la République Mohamed Moncef Marzouki a déclaré que « la Tunisie a besoin aujourd’hui d’un mécanisme destiné à éradiquer la corruption qui s’est propagée telles les mauvaises herbes et à l’empêcher de repousser« .

Présidant une conférence, organisée mercredi, à Tunis sous le signe « Quelle est l’origine de vos biens ? une nouvelle vision dans la luttecontre l’enrichissement illicite en Tunisie », le président Marzouki a fait remarquer que parmi les outils de ce mécanisme figurent notamment la création d’un conseil supérieur pour la lutte contre la corruption, la promulgation d’une batterie de lois et la mise en place d’une justice spécialisée garantissant des procès équitables.

S’agissant de l’institution de la présidence de la République, le Chef de l’Etat a déclaré en substance : « Nous voulons que cette institution soit le fer de lance contre la corruption après qu’elle fut la source première de la corruption », s’engageant à soumettre les comptes de cette institution à une commission aux comptes pour rompre avec ce qu’il a qualifié de « passé odieux ».

De son côté, le coordinateur permanent des Nations Unies et de son programme de développement Mohamed Belhassen, a indiqué que l’expérience tunisienne suscite l’intérêt du monde entier, compte tenu des mesures pratiques qu’elle a entreprises en vue de lutter contre la corruption et de la volonté qui l’anime de réaliser la justice sociale, la transparence et la bonne gouvernance.

Il a, à cette occasion, rappelé la coopération du PNUD avec la Tunisie dans ce domaine dans le cadre d’un projet destiné à installer des institutions crédibles.

M.Belhassen a insisté sur la nécessité d’instaurer des relations de coopération entre le gouvernement, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales afin de concevoir une vision nationale pour éradiquer ce phénomène et définir une feuille de route pour la concrétiser.

Il a considéré que la lutte contre l’enrichissement illicite se fonde sur un référentiel bien ancré dans la culture islamique, ce qui n’occulte pas l’impératif d’instaurer un dispositif juridique pénal.

Il convient de rappeler que cette conférence se tient dans le cadre de la coopération entre la présidence de la République et le PNUD et qu’elle a été marquée par la présence d’un grand nombre de membres du gouvernement, d’experts dans la lutte contre la corruption et de représentants de la société civile.

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