Les résultats préliminaires d’une recherche sur la femme et la révolution ont été présentés mercredi à Tunis. Le projet est réalisé par le Centre de recherches, d’études, de documentation et d ‘information sur la femme (CREDIF) avec le concours du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
Il tend à mettre en relief la participation de la femme tunisienne à la révolution, a précisé Mme Dalenda Bouzgarrou Larguech, directrice générale du CREDIF.
Le projet vise, aussi, à «archiver et à mémoriser cette contribution en hommage à toutes ces femmes qui n’ont pas bénéficié de la couverture médiatique souhaitée et pourtant largement méritée», a-t-elle ajouté.
Une enquête sociologique ciblant les femmes à travers les régions a été réalisée dans le cadre du projet. Des photos et des documents ont été collectés et des témoignages de femmes ont été recueillis.
Une partie du travail a consisté en une série de reportages sur le rôle assumé par l’élément féminin lors de la révolution.
La représentante du bureau du FNUAP à Tunis, Leila Joudene, a parlé du rôle du CREDIF dans la mise en valeur de la contribution féminine à la révolution et de l’engagement de l’organisation onusienne à soutenir les projets sur la femme.
Les chercheurs participant au projet «femme et révolution» ont procédé à une analyse qualitative de la participation de la femme à la révolution et ont pu identifier les besoins en formation, a indiqué Sonia Ammari membre de l’équipe de recherche du CREDIF.
Des visites sur le terrain ont été effectuées au cours du mois de mai 2011 pour rencontrer les compétences féminines qui ont joué un rôle actif lors de la révolution et les associations féminines créées après le 14 janvier 2011.
141 femmes âgées entre 20 et 63 ans dont la plupart des diplômées du supérieur ont été interviewées a précisé Mme Ammari. Ces femmes appellent, notamment, à la création d’un réseau national d’associations féminines et à l’indépendance du CREDIF et son ouverture sur les régions.