Le concours de la finance islamique à l’économie nationale n’est que de 2,2% (président de l’OECT)

halal«L’expérience tunisienne dans le domaine de la finance islamique demeure embryonnaire, celle-ci ne contribuant qu’à hauteur de 2,2% (2010), à la mobilisation des concours à l’économie nationale», a fait savoir, M. Néji Hergli, président de l’OECT (Ordre des Experts-Comptables de Tunisie), samedi, dans une déclaration .

Le responsable qui prenait part à une journée d’étude sur le «Développement de la finance islamique en Tunisie et le rôle de l’expert comptable» a encore indiqué «nous avons besoin, actuellement, de solutions pour attirer ceux, parmi les investisseurs, qui voudraient investir dans des projets basés sur les principes de la finance islamique».

D’où l’organisation de cette journée dont l’objectif est de vulgariser une culture liée au mode de financement islamique, perçu aujourd’hui par plusieurs experts dans le domaine financier comme «une alternative à la finance conventionnelle dans un contexte économique en turbulence», a-t-il expliqué.

Il a ajouté que «cette finance mérite, aujourd’hui, d’être développée davantage en Tunisie, et ce, par l’instauration d’un cadre réglementaire et législatif adéquat».

Un système fiscal spécifique à la finance islamique a été déjà introduit, partiellement, dans le cadre de la loi de finances pour l’exercice 2012, a-t-il rappelé, relevant que d’autres mesures d’accompagnement resteront nécessaires (lois, formations adéquates, introduction de l’étude de la finance islamique au niveau du cursus
universitaire…).

Toutes ces initiatives pourraient aider à faire de la Tunisie un pôle régional financier, a-t-il dit.Sur le plan international, la finance islamique progresse en moyenne de 25 à 30% dans les pays du Golfe ainsi que dans les pays asiatiques.

Pour la Tunisie, «la meilleure démarche serait de tirer des enseignements des expériences d’autres pays et de réussir une cohabitation entre les finances islamique et conventionnelle», a encore avancé M.  Hergli.

Le secrétaire d’Etat, chargé des Finances, Slim Besbès, a, dans ce cadre, mis l’accent sur le rôle de tous les intervenants, en Tunisie, pour développer l’industrie de la finance islamique (experts-comptables, banquiers, hommes d’affaires), surtout que la finance traditionnelle a démontré sa vulnérabilité et ses défaillances qui étaient à l’origine des crises financières.

«La Tunisie a besoin d’instaurer les fondements d’un développement équilibré dans tous les secteurs et dans toutes les régions, ce qui exige la mobilisation de sources financières supplémentaires et fiscales. Le  financement islamique, introduit, dans les systèmes bancaires de plusieurs pays (Algérie, Maroc, France..), vu les potentialités qu’il offre, reste, timide en Tunisie, notamment en l’absence d’un cadre réglementaire» a-t-il précisé.

Le gouvernement oeuvrera au parachèvement des fondements de cette finance islamique par la mise en place d’un cadre législatif et la vulgarisation de cette industrie financière et ses mécanismes, tels que «Mourabaha», «Moucharaka», «Soukouk», a relevé le secrétaire d’Etat.

Au cours de cette journée, organisée conjointement par l’OECET, le Conseil Général des Banques et Institutions Financières Islamiques (CIBAFI) et le Centre CAFI pour la consultation, le perfectionnement et
les Services de la Finance Islamiques, les experts ont axé leurs interventions sur les institutions d’appui à l’industrie financière islamique, l’expérience tunisienne dans la finance islamique…, mettant l’accent sur l’importance de la moralisation de l’économie par le développement de la finance islamique.

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