Le Programme d’Appui à l’Entrepreneuriat et à l’Innovation (PAEI) de la GIZ, en partenariat avec le Ministère Tunisien de l’Industrie, œuvre depuis plusieurs années, sous mandat du Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement, au bénéfice des PME locales orientées vers l’innovation ainsi qu’au profit des promoteurs potentiels.
Parmi les objectifs pluriels de la GIZ PAEI, l’accès à des services d’appui et de transfert de qualité ou à des prestations de formation de haut niveau, qu’ils émanent d’institutions privées ou publiques.
Pour mener à bien le processus de Transfert, des structures spécialisées, publiques ou privées, interviennent. Ce sont des professionnels – aux profils variés – dont la déontologie est de faciliter l’échange et la coopération entre les deux, avec tout ce que cela peut englober ! Thématiques, problématiques, en partant de la sensibilisation, du rapprochement, en passant par la propriété intellectuelle, le marketing des résultats de recherche, le management de projet adapté au transfert de savoir et de technologie, le financement, etc.
La Tunisie dispose d’un précieux gisement au niveau de la recherche ; de nombreux centres de recherche et/ou chercheurs de haute qualité, dont les compétences sont jusqu’à maintenant sous-exploitées.
Dans ce sens, le transfert de technologie et de savoir représente une réelle opportunité pour la Tunisie, si tant est que priorité est donnée par les autorités au renforcement de la relation et du partenariat entre institutions de recherche et industriels.
C’est pour cela que, dans les dernières années, beaucoup d’universités et de centres de recherches, parfois avec l’appui de l’Agence Nationale de Promotion de la Recherche (ANPR), parfois tout seuls, on mis en place des structures d’interfaçage comme les centres d’appui au Transfert de Technologie , des Bureaux de Transfert de Technologie (BuTTs), etc.
Le succès ne peut toutefois venir de cette seule volonté ! Encore faut-il appuyer les structures d’interfaçage et former les profils, opérant en leur sein et qui sont chargés d’initier ou de favoriser ce transfert de technologie et de savoir sur le terrain en développant leurs compétences.
C’est exactement ici que l’axe d’intervention « transfert technologique » de la composante innovation du PAEI s’est engagé à opérer pendant les 10 derniers mois. En coopération avec le Ministère de l’Industrie et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, une formation – action pilote en Transfert de Technologie et de Savoir a été conçue et mise en route. Son lancement a eu lieu en octobre dernier pour prendre fin en juillet 2013.
C’est dans ce cadre que les journées des 27 et 28 juin 2013 ont été organisées à Hammamet en étroite collaboration avec les Ministères partenaires MI et MESRS ainsi que l’ANPR. Il s’agit d’un atelier intitulé ; « Transfert de Savoir et de Technologie : les prochains pas à franchir » qui aborde deux thématiques importantes:
1. les structures d’interfaçage en Tunisie : bonnes pratiques et facteurs clés de succès et
2. la mobilité des chercheurs. Des ateliers de travail à la marge de ces thématiques, ont eu lieu.
Parmi les facteurs clés de succès, renforcer les compétences du personnel des structures d’interfaçage en matière de Transfert de Technologie (TT) n’est pas le moindre ! C’est ce qui a été déjà fait avec le cycle pilote de formation-action en Transfert de Technologie et de Savoir. C’est aussi ce que l’ANPR va approfondir pendant les mois à venir.
D’autres facteurs qui sont essentiels pour que les structures d’interfaçages puissent jouer leur rôle comme il se doit ont été également abordés.
La mobilité est l’un des types de TT et de savoir. Des conditions cadres garantissant son bon déroulement devraient exister. Pour y parvenir, des actions de sensibilisation, des programmes d’appui etc devraient être mis en place et adaptés en continu.
En s’inspirant des témoignages sur les expériences internationales, de l’état des lieux et des bons exemples en Tunisie, la GIZ PAEI vis la définition, avec l’ensemble des acteurs concernés, d’activités concrètes à court /moyen/long terme pour améliorer les capacités des structures du Transfert technologique.
En se référant aux bonnes pratiques au niveau international et à l’état des lieux en Tunisie, il s’agira de définir, là aussi avec tous les acteurs concernés, des meilleures approches, afin d’ améliorer la mobilité des chercheurs en Tunisie.
Le transfert technologique constituant, l’un des piliers de l’innovation, étant donné aussi le rôle que devraient jouer les universités pour appuyer l’innovation, nous avons mutualisé nos efforts avec le MESRS et l’Agence Nationale de Promotion de la Recherche Scientifique qui ont contribué à la définition du programme de cet événement.