Un mémorandum d’entente portant sur le partenariat stratégique entre la Tunisie et la Banque islamique de développement (BID) et un accord relatif à l’assistance technique du projet du gouvernement tunisien pour l’émission de sukuks islamiques, ont été signés, jeudi, à Tunis.
Les deux documents ont été paraphés par le ministre du développement et de la coopération internationale Lamine Doghri et le président du groupe de la BID Ahmed Mohamed Ali.
Le document sur le partenariat stratégique entre la Tunisie et le groupe de la BID s’étale sur la période 2013-2015, pour une valeur dépassant 1200 millions de dollars (400 millions de dinars par an). Pour ce qui est de l’assistance technique accordée par la BID à la Tunisie, celle-ci s’élève à 150 000 dollars.
A rappeler que le budget de l’Etat, pour 2013, prévoit l’émission de sukuks d’une valeur de 1000 millions de dinars, qui n’ont pas encore été mobilisés.
M. Doghri a indiqué, à cette occasion, que le partenariat stratégique avec la BID va de pair avec les priorités du pays, notamment, en matière de résorption des disparités régionales à travers la consolidation de l’infrastructure de base et la création d’emplois.
Il a fait savoir que la Tunisie ambitionne de développer la finance islamique à travers la mise en place d’un cadre réglementaire cohérent propre à la finance islamique et la création de nouveaux instruments de financement islamique à même de faire face aux chocs exogènes.
Le ministre s’est déclaré satisfait de la disposition de la BID d’aider la Tunisie dans son processus d’émission de sukuks, outre l’octroi de la garantie de la société islamique d’assurance crédit à l’exportation et de garantie des investissements (ICIEC) à la Tunisie pour l’émission de sukuks d’une valeur de 600 millions de dollars, et ce, avant fin 2013.
De son côté, M.Ali a renouvelé l’engagement du groupe de la BID à soutenir la Tunisie, relevant que le document sur le partenariat stratégique ouvrira de nouvelles perspectives de coopération avec la Tunisie.
Il a indiqué que ce partenariat s’articule autour de trois axes, dont la réduction des disparités régionales à travers le développement de l’infrastructure de base, le renforcement de la complémentarité régionale dans le Maghreb arabe et l’échange d’expertises entre la Tunisie et les pays membres de la BID.