Agenda tuniso-italien pour le développement de l’économie verte

 La Tunisie et l’Italie mettront en place un agenda commun visant la promotion de l’économie verte, facteur de croissance économique pour les deux pays, a annoncé M. Corrado Clini, ministre italien de l’Environnement, de la terre et de la mer.

Au cours d’une conférence internationale sur «l’économie verte dans la nouvelle Tunisie: un engagement concret vers la croissance durable», tenue mercredi à Tunis, le ministre italien a souligné que cet agenda se
basera, en premier lieu, sur la promotion de la participation de la société civile et l’échange d’expériences entre chercheurs, universitaires et les institutions scientifiques.

M. Clini actuellement en visite, en Tunisie, à la tête d’une délégation de son département pour une visite de 2 jours en Tunisie (28 et 29 février) a affirmé que l’économie verte permet de réaliser une croissance importante et meilleure que celle enregistrée par l’économie traditionnelle (agriculture intensive, industries..), et ce à la faveur de l’exploitation à bon escient des ressources naturelles et énergétiques.

La Tunisie, a-t-il avancé, importe l’énergie alors qu’elle dispose d’un potentiel solaire et éolien important non  exploité.

Il a ajouté que les eaux de pluies représentent des ressources en eau perdues, suggérant, à ce propos, de mettre en place un système de drainage et de conservation des eaux pluviales pour les utiliser dans
l’irrigation.

Il a en outre recommandé de recourir à l’épuration de l’eau, sa conservation et son dessalement pour lutter contre la rareté des ressources hydriques.

Mme.Leila Bahri, Directrice du Centre méditerranéen des énergies renouvelables (MEDREC), basé, à Tunis, a souligné que les coûts annuels de la dégradation de l’environnement, en Tunisie, provoquée par le manque de recours à l’économie verte, sont estimés à 3% du PIB.

Le littoral tunisien qui concentre 9/10 des emplois industriels, l’essentiel des flux et complexes touristiques fait face à des contraintes, notamment celles relatives au réchauffement climatique et à l’érosion, a-t-elle avancé.

Mme Bahri a mis l’accent sur le recul de la diversité biologique, au cours des dernières décennies, sachant que plus de 200 espèces animales et végétales sont menacées de disparition.

La désertification cause, quant à elle, des pertes au niveau des terres agricoles et par conséquent une baisse de la de la production, entravant ainsi la durabilité de l’activité agricole, a-t-elle dit.

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