Hausse des avoirs en devises et du PIB de 1.73% et 1.1%

Le conseil d’administration de la banque centrale ,réuni le 26 décembre2012, a recommandé de continuer à suivre de près les facteurs influençant l’équilibre du secteur extérieur et l’évolution des prix,tout en poursuivant la rationalisation du recours des banques au refinancement auprès de la B.C.T et a décidé de maintenir inchangé letaux directeur de la Banque Centrale.

Lors de l’examen des évolutions de la situation économique et financière aux plans mondial et national, le conseil a noté la révision à la baisse, par l’OCDE, des taux de croissance prévus pour 2012 et 2013,dans les principaux pays industrialisés, et la persistance du chômage à des niveaux élevés dans ces pays.

En ce qui concerne l’économie nationale, la tendance positive s’est poursuivie avec l’amélioration des indicateurs des secteurs de l’agriculture et des services et plus récemment dans l’industrie, notamment au niveau des industries manufacturières orientées vers l’exportation.

En effet, l’indice de la production industrielle a enregistré, en septembre, une hausse qui a touché la plupart des activités des industries manufacturières (+2,5%) alors que la production de l’énergie a connu un certain repli. Pour leur part, les flux des investissements directs étrangers ont connu une progression de 29% durant les onze premiers mois de l’année en cours.

Parallèlement, le taux de chômage global a enregistré, en comparaison avec le trimestre précédent, une baisse de 0,6 point de pourcentage, et ce pour le troisième trimestre consécutif, pour s’établir à 17%. Néanmoins, le taux des chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur s’est inscrit en augmentation.

Concernant les échanges commerciaux avec l’extérieur, le conseil a relevé les résultats notables enregistrés au cours du mois de novembre 2012, au cours duquel les exportations ont connu une progression de 34,4% qui a concerné tous les secteurs d’activité, contre 20,1% pour les importations, ce qui s’est traduit par une baisse du déficit commercial d’environ 9%, au cours du même mois.

Aussi, et malgré ces évolutions positives, le déficit courant cumulé a-t-il poursuivi son élargissement de plus de 25% au cours des onze premiers mois de l’année sous l’effet du creusement du déficit commercial, pour se situer à 5.331 MDT ou 7,5% du PIB contre 6,4% au cours de la même période de 2011.

Le financement de ce déficit a été assuré grâce à la mobilisation de ressources extérieures importantes sous forme de crédits et de dons ainsi que par les rentrées au titre des investissements directs étrangers, ce qui a permis de consolider le niveau des avoirs nets en devises qui s’est établi, le 25 décembre courant, à 12.151 MDT ou l’équivalent de 115 jours d’importation (contre 113 jours à fin 2011).

S’agissant de l’activité du secteur bancaire, l’encours des dépôts a connu, au cours des 11 premiers mois de l’année 2012, une hausse de 6,2% contre 3,5% l’année dernière, alors que les concours à l’économie ont accusé, au cours de la même période, une décélération pour augmenter de 7,9% contre 12,3%, en relation avec le ralentissement du rythme des investissements. A noter que les crédits à la consommation ont connu, pour leur part, une certaine stabilité.

En conséquence, la situation de la liquidité a enregistré une amélioration au mois de décembre 2012 avec, surtout, la poursuite du retour des billets de banque au secteur bancaire, dépassant 700 MDT, depuis fin août, ce qui a réduit l’intervention de la BCT sur le marché monétaire à 4.253 MDT au 25 décembre contre une moyenne de 5.143 MDT au cours du mois précédent. Sur la période, le taux d’intérêt moyen du marché monétaire, s’est situé à 4,10% contre 4,18% au cours du mois de novembre.

Concernant l’évolution des prix, l’indice général des prix à la consommation s’est accru, jusqu’à fin novembre 2012 à 5,5% en glissement annuel contre 5,3% en octobre, en relation principalement avec la hausse des prix des produits alimentaires.

A la lumière de ces évolutions, le conseil a recommandé de continuer à suivre de près les facteurs influant sur l’équilibre du secteur extérieur et l’évolution des prix, tout en poursuivant la rationalisation du recours des banques au refinancement auprès de la B.C.T et a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale.

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