Le paiement par mobile va-t-il conquérir l’épicerie ?

Le paiement par mobile va-t-il conquérir l’épicerie ?

D’après plusieurs études, les consommateurs aux États-Unis utilisent de plus en plus leurs mobiles pour acheter des produits d’épicerie.

Si la proportion de consommateurs ayant recours aux paiements mobiles reste faible, elle est en augmentation constante, relève PYMNTS, une entreprise qui publie des statistiques sur l’économie numérique. 

La news mensuelle Digital Economy Payments publiée par PYMNTS vient d’ailleurs de le révéler : 5,5 % des consommateurs américains ont utilisé, au cours du mois de mars dernier, leur smartphone, pour payer leurs courses.  

Le paiement mobile, de plus en plus plébiscité

Ce chiffre peut sembler relativement modeste, mais il est en hausse par rapport aux 4,8 % enregistrés en février. Ainsi, en un seul mois, la proportion a augmenté de 0,7 point de pourcentage, soit une croissance de 15 %. Des résultats qui se fondent sur une enquête menée auprès de 3 000 consommateurs américains, interrogés sur leurs habitudes d’achat au cours des 30 derniers jours. 

Autres statistiques issues du Digital Economy Payments Report, “How Consumers Pay in the Digital World”, datées d’avril 2022: 42 % des ventes d’épicerie aux États-Unis ont été réglées par carte de débit, en mars dernier. 

« Bien que les consommateurs aient préféré se déplacer en magasin pour acheter des produits d’épicerie, plutôt que via d’autres canaux de distribution, ils ont néanmoins, pour beaucoup d’entre eux, privilégié ordinateurs portables et appareils mobiles pour régler leurs achats », indique le rapport. 

L’ordinateur supplante toujours le mobile

Autre enseignement, si la proportion de consommateurs utilisant des appareils mobiles pour effectuer des paiements a augmenté — atteignant 5,5 % —, elle reste néanmoins inférieure au pourcentage de ceux qui utilisent des ordinateurs (8,5 %). En réalité, les achats d’épicerie en ligne à l’aide d’un ordinateur sont restés « plutôt stables », en n’augmentant que très légèrement (8,4%, le mois précédent). 

« Dans le commerce de détail — dans son ensemble cette fois —, 15 % des ventes ont été réalisées par ordinateur et 14 % via mobiles, les deux modes affichant des pourcentages similaires sur la durée », ajoute le rapport. Les paiements mobiles ont parfois été adopté plus lentement que prévu aux États-Unis comme en Europe, avance PYMNTS comme explication. 

Payer avec son téléphone : une pratique pas encore totalement adoptée

« Il y a des dizaines d’années, les consommateurs sont passés assez rapidement de la solution de l’argent liquide au paiement par carte de débit et de crédit, mais l’adoption de moyens de paiement à la fois plus récents et plus pratiques s’avère assez lente, surtout en comparaison de la vitesse avec laquelle émergent les nouvelles technologies digitales », précise également le rapport. 

« En fait, les consommateurs n’ont pas encore totalement adopté les portefeuilles numériques comme outil de gestion des dépenses quotidiennes, telles que l’épicerie. » Ainsi, 42 % des ventes d’épicerie en mars ont été effectuées par carte de débit, ce qui représente 41 milliards de dollars au total. 

« Et si PayPal et d’autres portefeuilles numériques représentent une part significative des ventes réalisées sur les réseaux en ligne, ce n’est pas le cas en magasin, ce qui fait baisser la moyenne », ajoute l’étude. Un chiffre particulièrement révélateur à ce sujet : PayPal est utilisé dans 10 % des transactions en ligne, au total, mais pour les achats en épiceries, sa part de marché descend à 3,1 %. 

« Presque partout, les portefeuilles numériques affichent de faibles parts dans les transactions de détail et d’épicerie, ainsi que dans les transactions en magasin », indique aussi PYMNTS. « Cette tendance pourrait changer – peut-être sous l’impulsion du secteur des voyages, où l’adoption des portefeuilles numériques, déjà forte, a tendance à augmenter. » 

L’ouverture de magasins sans caisse, de quoi changer la donne ?

L’ouverture de magasins sans caisse — tendance dont la Newsroom de SIAL Paris s’est déjà fait l’écho —, pourrait aussi accélérer l’adoption des paiements mobiles pour les produits d’épicerie, et ce, même si tous ces magasins n’exigent pas de leurs clients le paiement par mobile.

Un exemple ? Dans un magasin Tesco, sous pavillon GetGo, et qui a ouvert ses portes à Londres en octobre de l’année dernière, les clients peuvent s’enregistrer à l’aide d’une appli mobile, et une fois cette opération effectuée, ils n’ont même pas besoin de scanner les produits qu’ils choisissent.

Non, tout est beaucoup plus simple : un ensemble de caméras et de capteurs de poids détermine ce que les personnes ont acheté et leur facture automatiquement les produits en utilisant l’appli mobile de Tesco. 

Cette technologie utilisée dans ce magasin, et fournie par Trigo, une société israélienne, a également été déployée dans des supermarchés aux Pays-Bas et en Allemagne. Et si ce magasin Tesco a été le premier à être ouvert au public, c’est après que la chaîne de supermarchés — la plus importante du Royaume-Uni — ait testé le système dans une boutique de son siège social. D’autres distributeurs, dont Amazon, ont également ouvert des magasins sans caisse.

Si vous voulez en savoir plus sur le secteur de l’épicerie à SIAL Paris, ou dans l’un des salons de notre réseau, c’est par ici.

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