FIDA s’allie avec ses partenaires pour renforcer la résilience et stimuler le développement au Sahel

FIDA s’allie avec ses partenaires pour renforcer la résilience et stimuler le développement au Sahel

Leur action concertée permettra de renforcer la résilience des populations rurales touchées par les conflits, les changements climatiques et la pandémie actuelle de COVID-19

FIDA, Le Fonds international de développement agricole, unit ses forces avec les autres organismes ayant leur siège à Rome (OSR) – l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) – ainsi qu’avec le Groupe de cinq pays du Sahel (G5 Sahel) et le Fonds vert pour le climat pour redynamiser l’activité économique et les systèmes alimentaires dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et en République du Sénégal. Leur action concertée permettra de renforcer la résilience des populations rurales touchées par les conflits, les changements climatiques et la pandémie actuelle de COVID-19.

Le Conseil d’administration du FIDA a approuvé aujourd’hui un prêt particulièrement concessionnel (c’est-à-dire assorti de conditions particulièrement favorables) d’un montant de 29,7 millions d’USD ainsi qu’un don de 13,7 millions d’USD en vue de l’exécution du tout premier programme commun des OSR, le Programme conjoint Sahel en réponse aux défis COVID-19, conflits et changements climatiques (SD3C).

Le SD3C bénéficiera à 123 000 ménages ruraux résidant dans des zones transfrontalières des six pays, soit près d’un million d’individus. Les femmes, pour qui en règle générale l’accès à la terre et à des financements est plus difficile, représenteront 50% des participants au programme, et les jeunes, chez qui le taux de chômage est élevé, environ 40%. Les paysans sans terre et les éleveurs transhumants ont aussi à gagner des activités du projet.

À l’exception du Sénégal, les pays visés par le SD3C se trouvent en situation de conflit, en particulier dans les zones transfrontalières, ce qui accroît leur fragilité. Les attentats terroristes sont fréquents et touchent souvent des cibles non militaires, comme les populations civiles, notamment dans les zones rurales reculées. Les déplacements de population ont créé d’immenses vagues de déplacés et de réfugiés, dont la vulnérabilité économique est exacerbée par la pandémie de COVID-19.

« Si nous voulons la paix et le développement dans la région du Sahel, il nous faut investir dans l’agriculture et le capital social. En particulier, nous devons créer des emplois pour les jeunes », a déclaré Benoît Thierry, représentant et Directeur de pays du FIDA pour le Sénégal. « L’incapacité à créer, au cœur des économies nationales, les conditions requises pour offrir des revenus décents aux jeunes ruraux constitue une menace pour la stabilité politique, nourrit les extrémismes et favorise les migrations. »

Le programme renforcera les partenariats commerciaux entre les agriculteurs et les éleveurs, grâce à des activités de formation et à la consolidation des marchés transfrontaliers d’intrants et produits agricoles. Les marchés et les infrastructures rurales, notamment les routes et la petite irrigation, seront développés. La promotion des systèmes d’information sur le marché et des échanges en monnaie scripturale (paiements électroniques), à l’aide de plateformes informatiques, permettra de sécuriser les transactions aux frontières.

Les ménages de producteurs recevront une formation aux meilleures pratiques agricoles ainsi que des trousses agricoles. Les communautés rurales et les groupes vulnérables bénéficieront d’une formation à la gestion durable du bétail, à la gestion des risques, à l’élaboration de plans d’activité pour les petites et moyennes entreprises, à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à la médiation sociale. Compte tenu de la pandémie de COVID-19, les bénéficiaires se familiariseront avec les bonnes pratiques d’hygiène en vigueur sur les marchés et avec les autres mesures sanitaires appliquées pour enrayer la propagation du virus. Les filières seront réorganisées pour relancer les économies locales.

Selon l’expérience des trois OSR au Sahel, les activités du SD3C peuvent être rapidement mises en œuvre. Les pays membres de la FAO, du FIDA et du PAM travaillent à l’élaboration d’une approche synergique afin de promouvoir une collaboration accrue au service des objectifs de développement durable. Leur action conjointe, menée de concert avec le G5 Sahel+1, s’inscrit à l’appui du pilier « résilience » de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et contribue à l’axe « résilience et développement humain » du programme prioritaire d’investissement du G5 Sahel.

Le coût total du programme pour la durée complète de la période d’exécution (six ans) s’élève à 180,4 millions d’USD. Les activités financées par le FIDA seront exécutées en deux phases de trois ans chacune, dont les montants respectifs sont estimés à 55,7 millions d’USD et 53,3 millions d’USD. En plus de l’enveloppe de 43,3 millions d’USD approuvée par son Conseil d’administration aujourd’hui, le FIDA apportera des financements d’un montant de 65,6 millions d’USD par l’intermédiaire des futurs cycles de financement ou de partenaires de développement. Le Fonds vert pour le climat contribue à hauteur de 71,4 millions d’USD au programme conjoint.

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