Banques tunisiennes cotées : le placement a permis de stabiliser les revenus en 2015

Banques tunisiennes cotées : le placement a permis de stabiliser les revenus en 2015 

Selon une note d’analyse publiée par la société d’intermédiation de bourse MACSA, les banques tunisiennes cotées sur la Bourse de Tunis ont accru leurs engagements dans les activités de placement en 2015, ce qui s’est traduit par une hausse de 19,5% de la valeur globale de leurs portefeuilles titres, à 9,5 milliards de dinars. A l’exception d’Arab Tunisian Bank (-2,3%) et l’Union International des Banques (+1,3%), toutes les autres banques présentes sur le marché financier tunisien, ont connu une progression à deux chiffres de leurs investissements dans le domaine.

Les activités d’intermédiation financière ont connu une progression plus molle. Dans ce sens, il ressort de la compilation des données fournies par les banques cotées, que les crédits à la clientèle ont progressé de seulement 4,8% atteignant 47,7 milliards de dinars tunisiens. Un contexte marqué par une politique monétaire tendue et le manque de liquidités dans le secteur bancaire, ont motivé les banques à maintenir le rythme de leurs engagements vers l’activité de placement qui, jusqu’ici, génère des revenus récurrents et permet aussi d’accéder à des refinancements faciles et à moindre coûts, auprès de la Banque Centrale.

Par conséquent, le poids de revenus nets de portefeuille s’est accru en 2015 et représente désormais 23,1% du Produit Net Bancaire, tandis que la contribution des revenus nets d’intérêts qui composent encore la plus grande part de cet indicateur, s’est repliée de 2,5 points de base à 54,7% (57% en 2014). L’apport de la marge globale sur commission est resté stable à 22,3%.

Rappelons que le PNB des 11 banques tunisiennes cotées a progressé de 6,7% à 2,7 milliards de dinars. La Banque Internationale Arabe de Tunisie, domine cet indicateur avec 19,1% du total.

Au final, ces entreprises sont de bons investissements sur le marché financier tunisien. Elles sont parvenues à mieux maitriser leurs charges, avec 8 d’entre elles présentant un coefficient d’exploitation inférieur à 50%. La Banque de Tunisie qui a amélioré sa performance à 30% est le meilleur élève du segment. L’UBCI, filiale du groupe français BNP Paribas, a, pour sa part, vu son coefficient d’exploitation se dégrader de 2,3 points de base à 64,1%.

Sur la base de ces différents éléments, MACSA reste optimiste sur les titres bancaires. « Selon nos prévisions, la capacité bénéficiaire des banques devrait s’améliorer davantage en 2016 même si les politiques de gestion de risque diffèrent d’une banque à l’autre. Ainsi, une politique de sélection des valeurs bancaires reste de mise », ont conseillé les analystes de la firme.

ECOfin

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