Tunisie FMI des négociations avancées

tunisie FMIAmine Mati, chef de la mission du FMI pour la Tunisie a affirmé, dans une interview accordée à TAP, que « les négociations entre la Tunisie et le Fonds Monétaire International (FMI) sur le déblocage d’un accordstand-by se poursuivent », malgré le climat d’incertitude généré par la démission du gouvernement de Hamadi Jebali (19 février 2013). Elles sont même à un « stade avancé ».

Le FMI procèdera, toutefois, à une évaluation de la situation après la formation du nouveau gouvernement.

*Question: *Où en sont les négociations entre le FMI et la Tunisie sur l’accord de confirmation à titre de précaution de 1,78 milliard de dollars? Réponse: Les négociations pour un accord de confirmation a titre de précaution entre les autorités tunisiennes et le FMI demeurent à un stade avancé et continuent au niveau technique.

Nous ferons à nouveau le point sur la situation lorsque le nouveau gouvernement sera formé et son mandat défini.
Une fois cela établi, nous évaluerons le meilleur moyen d’aider la Tunisie pour réaliser ces objectifs qui visent à générer une croissance plus inclusive et réduire le chômage.

*Question:* Quelles conditions a posé le FMI à la Tunisie pour la conclusion de cet accord? Réponse: en général, le FMI accorde des prêts aux pays pour soutenir la mise en œuvre des politiques qui visent à corriger les distorsions économiques et réduire les vulnérabilités macro-économiques.

Nous croyons que chaque pays doit trouver sa propre voie pour faire face aux défis économiques et sociaux-politiques, l’’imposition de politiques venant de l’extérieur est une stratégie qui est vouée à l’échec dès le départ.

Ainsi, pour prêter aux pays, notre approche est basée sur le soutien des politiques de réforme économique qui sont conçues et reconnues par les pays eux-mêmes. Notre avis, il est important que ces politiques aient le soutien de la société et des politiques et puissent être mises en œuvre comme prévu.

Afin de maximiser les avantages d’un prêt du FMI, les gouvernements doivent viser à corriger les distorsions qui ont conduit à des problèmes économiques et à la nécessité d’emprunter.

Pour atteindre cet objectif, la plupart des prêts du FMI sont décaissés par tranches qui sont liés à des actions spécifiques énoncées dans le programme du gouvernement.

Le but visé par ces conditions de prêt est de s’assurer que des progrès sont réalisés dans la mise en œuvre du programme et que le pays sera en mesure de rembourser le FMI, afin que les ressources puissent être mises à la disposition d’autres pays membres qui sont dans le besoin.

L’accord de confirmation à titre de précaution en cours de négociation pour la Tunisie s’inscrit dans cette logique, avec le programme de réforme du gouvernement— déjà discuté dans l’ANC— constituant la base des politiques macroéconomiques et réformes qui pourraient être suivies.

Les politiques budgétaires et fiscales pour l’année 2013 ont déjà été dans leur ensemble approuvées par l’ANC lorsque le budget de l’Etat a été adopté en décembre 2012.

Les réformes prévues pour renforcer le secteur bancaire s’alignent sur les orientations et réformes déjà entreprises en 2011 par la Banque Centrale (alignement des pratiques bancaires sur les normes internationales, meilleure gouvernance des établissements de crédit, audit des banques). Celles-ci aideront à réduire les fragilités du secteur et à accompagner le développement du secteur privé.

En troisième lieu, les réformes structurelles entamées par le gouvernement, telles que la réforme du code des investissements, permettront de promouvoir le développement du secteur privé et diminuer les disparités régionales.

 « Le gouvernement Tunisien n’utiliserait les fonds du FMI qu’au cas de chocs exogènes »

A préciser que cet accord ne serait qu’à titre de précaution, ce qui veut dire que le gouvernement n’emprunterait (et n’utiliserait ces fonds) qu’au cas où des chocs exogènes se manifesteraient (par exemple, cela serait le cas si la situation économique en Europe se détériorait d’une manière significative).

Nous voulons aussi préciser que les services du FMI parlent avec tous les courants de la société civile lors de leurs missions, que ce soit des parlementaires, membres de l’opposition ou pas, économistes, ou représentants des syndicats et des patronats.

Nous considérons ceci essentiel pour bien comprendre les préoccupations et l’impact des réformes suivies.

 

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