croissance de 5,6% du secteur agricole en 2012

croissance-visibiliteLe ministre de l’agriculture, Mohamed ben Salem a annoncé, lundi, que son département a révisé à la hausse le taux de croissance du secteur agricole prévu pour cette année, en tablant sur un taux de 5,6% au lieu 2,9%.

Cette révision est basée, d’après le ministre, sur les indicateurs relatifs à la récolte céréalière, laquelle atteindra, cette année, d’après les premières estimations, 25 millions de quintaux contre 23 millions de quintaux au cours de la campagne précédente.

Le budget complémentaire pour 2012, prévoit, lui, moins de quantités de céréales à récolter au cours de l’actuelle campagne, soit environ 19 millions quintaux.

Lundi, lors d’une séance plénière à la Constituante conscrée à l’agriculture, M.Ben Salem a indiqué que cette amélioration des indicateurs aura « un impact positif sur l’économie nationale et contribuera à l’augmentation du taux de croissance pour toute l’année ».

Dans son intervention devant les parlementaires, il a fait remarquer que la Tunisie est en train de vivre une « bonne année agricole ».
L’offre, dit-t-il, est beaucoup plus élevée que les trois dernières années (2009, 2010 et 2011), estimant que la hausse des prix de plusieurs produits agricoles revient au fait que le phénomène « d’exportation anarchique » s’est amplifié.

Il a fait remarquer, d’autre part, que le gouvernement a intensifié le contrôle des circuits de distribution et renforcé les efforts pour l’organisation de campagnes nationales de maîtrise des prix, ce qui a contribué, concrètement, au cours de ce mois, à la réduction des prix.

Le ministre a, toutefois, mis en garde contre « une chute des prix », citant en exemple le prix du kilo de piment qui a atteint 130 millimes
au marché de gros de Bir El Kasaa.

Cette chute peut avoir un impact négatif sur les revenus des agriculteurs et peut causer un renoncement à certaines cultures au cours
des prochaines saisons, estime M. Ben Salem. Il a appelé l’Etat à intervenir dans les cas de chute ou d’augmentation spectaculaire des prix, le but étant à la fois de préserver la productivité du secteur et le pouvoir d’achat du citoyen.

Le ministre de l’agriculture a évoqué la question de l’importation des semences, appelant à la nécessité d’en produire en Tunisie pour éviter la dépendance de l’étranger et à compter davantage sur les potentialités locales.

Il a également mis en garde contre l’entrée sur la scène de nouveau pays producteurs de l’huile d’olive, ce qui réduira, durant les  prochaines années, les chances de la Tunisie de se positionner en pionnier en matière de production et d’exportation de ce produit, recommandant l’extension des oliveraies pour faire face à la concurrence étrangère.

M.Ben Salem est revenu aussi sur les difficultés d’extension des palmeraies en raison de la modestie des ressources hydriques au sud et
de l’augmentation du taux de salinité des eaux, insistant sur la nécessité de rationaliser la consommation de l’eau et de promouvoir des
projets de dessalement par l’énergie solaire.

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